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Le département des Antiquités égyptiennes
Sixième présentation Louvre - DNP Museum Lab Portraits de femmes en Egypte,il y a 1800 ans
Le département des Antiquités égyptiennes présente des vestiges des civilisations qui se sont succédé sur les bords du Nil, depuis la fin de la Préhistoire (vers 4 000 ans avant notre ère) jusqu'à l'époque chrétienne (à partir du IVe siècle apr. J.-C).
Création du département d'Antiquités égyptiennes


Portrait de J.-F. Champollion, par Léon Cogniet, 1831, musée du Louvre, département des Peintures
© Musée du Louvre / A. Dequier
La création d'un département d'antiquités égyptiennes au Louvre n'est pas la conséquence directe de l'expédition de Bonaparte en Egypte entre 1798 et 1801. Les antiquités recueillies alors par les savants furent saisies par les Anglais comme butin de guerre ; parmi elles, la célèbre « Pierre de Rosette » aujourd'hui à Londres. Un petit nombre d'oeuvres rapportées à titre privé entrèrent au Louvre bien plus tard.
En revanche, la publication du livre de souvenirs de Vivant Denon en 1802, Voyage dans la Haute et la Basse Egypte, et des volumes de la Description de l'Egypte, par les membres scientifiques de l'expédition, entre 1810 et 1830, réactive l'intérêt pour l'Egypte ancienne au cours du premier quart du XIXème siècle, plus profondément que le goût superficiel qui s'était manifesté dans le mobilier à partir de la fin du règne de Louis XVI.

Jean-François Champollion, né avec le siècle, grandit dans cette atmosphère. Authentique linguiste maniant les langues anciennes et sémitiques, il résout l'énigme de l'écriture et de la langue pharaoniques en 1822. Avide de faire connaître la civilisation égyptienne et de combattre les préjugés des savants de son temps, il travaille à l'installation du musée de Turin. Il convainc le roi de France Charles X d'acheter trois des grandes collections en vente à ce moment en Europe (Durand, Salt et Drovetti). Par ordonnance royale du 15 mai 1826, il est nommé conservateur d'un nouveau département au Louvre, qui est inauguré le 15 décembre 1827.
Constitution de la collection


La princesse Néfertiabet devant son repas
règne de Khéops (2590 - 2565 avant J.-C.), 4e dynastie
© Musée du Louvre/C. Décamps
Avant Champollion, le Museum central des Arts présente les statues égyptiennes des anciennes collections royales. Ce fonds s'enrichit sous Louis XVIII avec des sculptures importantes : Nakhthorheb, les Sekhmet .
Entre 1824 et 1827, un département est créé avec l'arrivée de collections entières (9000 oeuvres). Entre 1852 et 1868, les ensembles accumulés par des collectionneurs européens ayant fait carrière en Egypte enrichissent les salles : le docteur Clot, le comte Tyszkiewicz, le consul Delaporte. Ces oeuvres sont époustouflantes (la coupe en or cadeau du pharaon, la momie de chat) même si on ignore généralement tout de leur provenance.

Mariette, en mission pour le Louvre, découvre le Sérapéum de Saqqara. Entre 1852 et 1853, il envoie à Paris 5964 oeuvres, dont le fameux Scribe accroupi! Devenu le premier directeur des Antiquités de l'Egypte, il protège les sites des pilleurs. S'ouvre pour les musées occidentaux l'ère des partages de fouilles, conséquences des recherches archéologiques menées par des scientifiques, sur des concessions attribuées par le gouvernement égyptien : fouilles d'Abou Roach, d'Assiout, d'Antinoopolis, de Baouît, de Médamoud, de Tôd et de Deir el-Médineh.

Certaines oeuvres majeures entrent grâce à la générosité d'amateurs : le collectionneur américain Atherton Curtis lègue 1500 pièces avant et après la seconde guerre mondiale ; la Société des Amis du Louvre ne cesse de montrer son intérêt comme en 1997, avec la rare statue de la reine Ouret.
Parti-pris muséographique


Antiquités Egyptiennes, salle 12 : Le temple, Musée du Louvre, Paris
© 2008 Musée du Louvre / Angèle Dequier
« Je jouis d'avance du plaisir que j'aurai à vous montrer cette suite si intéressante de monuments qui remettent, pour ainsi dire, sous les yeux, le culte, la croyance et la vie publique et privée d'un grand peuple tout entier » : en 1827, Champollion résume ainsi sa vision du musée, pétrie de l'esprit encyclopédique. L'art n'est qu'un des aspects de la collection ; les inscriptions sur pierre ou sur papyrus, les objets du quotidien, les témoignages des croyances sont envisagés sous un angle historique ou ethnologique.

En 1997, dans le cadre du Grand Louvre, il fallut faire des choix. Les salles se répartissent sur deux niveaux et les objets lourds doivent rester au rez-de-chaussée. Une présentation thématique centrée sur les principaux aspects de la civilisation occupe le rez-de-chaussée, dans les salles 1 à 19, avec les salles du temple et des sarcophages. Une approche chronologique est proposée au premier étage (salle 20 à 30), qui met en valeur les séquences historiques et l'évolution de l'art.

Depuis 1997, l'Egypte romaine et copte est installée dans l'aile Denon, autour de la Cour Visconti, au sein d'un programme inachevé, consacré à l'Antiquité tardive en Méditerranée orientale. La salle d'art funéraire précède une galerie en travaux qui abordera les autres aspects de la culture de l'Egypte romaine. Au-delà, la galerie d'Art copte et la salle de Baouît (reconstitution de l'église du monastère) font revivre l'Egypte de l'époque byzantine.
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